« Nos rêves furieux / et nos amères certitudes / augmentent. » Le ton est donné Le poète, avec ce recueil d’une sobre mais fulgurante esthétique, nous conduit aux frontières de son être. Curieusement, c’est comme s’il « décapait » son intériorité en nous l’offrant comme un sacrifice. Ou, mieux encore, comme si nos vérités ‘ que l’on croira volontiers absolues ‘ se rencontraient dans l’absence.
Et l’on aura parfois en parcourant cette œuvre l’impression d’être en présence d’une luminosité s’incarnant en noirceur, et que notre trop humaine condition est dominée par une constante inquiétude. Rien n’est à jamais fixé L’acte poétique peut cruellement le montrer : nous sommes des êtres déjà détruits, « cassés ». Mais notre détresse pourra, justement, être illuminée par la poésie. « Ce qui naît / et ce qui meurt ensemble : / le chanter. »