Sensualité, symbolisme et subversion sont au rendez-vous dans ce roman touffu de l’autrice des acclamés Griffintown (Alto, 2012) et Soudain le minotaure (Triptyque, 2002).
Marie-Hélène Poitras ne lésine pas sur le temps à investir pour concocter un roman. Tant mieux pour ses lecteurs, car son dernier opus est à nouveau un grand cru. L’autrice y déploie une écriture soyeuse dans laquelle on se laisse envelopper, pour ne pas dire subjuguer.
Le titre annonce déjà un programme où les certitudes pourraient être ébranlées, où les règles pourraient être détournées. Le terme « désidérata », pour désigner la chose désirée, est officiellement de genre masculin et il n’est pas innocent qu’il soit ici féminisé. Dans un style envoûtant, l’autrice anime sa petite galerie de personnages dans le décor de Noirax, une enclave rurale d’un autre âge, ou peut-être d’aujourd’hui. Un coin oublié de . . .
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