Voilà un livre dont il faut louer la vigueur, les assises et le courage. Large documentation à l'appui, Mathieu Bock-Côté s'attaque, en effet, à la fois à une tendance dominante chez les historiens d'aujourd'hui et à quelques-uns des fringants ténors de leur école. Il le fait sans jouer le frondeur, mais sans se priver de contredire quiconque semble préférer une quelconque théorie universitaire - déconstructiviste ou néo-marxiste - à la mémoire telle que le peuple québécois la porte en lui.
Même si l'écriture privilégie trop souvent les phrases à pentures, on comprend vite à qui et à quoi s'oppose Bock-Côté.
Le propos tient en peu de mots : un révisionnisme historique sévit qui discrédite sciemment le nationalisme québécois et qui, propageant les mirages du multiculturalisme, culpabilise ceux qui tiennent à renforcer le lien du Québec avec ses enracinements traditionnels. Aux yeux de Bock-Côté, ceux-là se trompent quand ils coupent une . . .
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