On le connaissait conteur, le voici mémorialiste et ce n’est qu’une de ses nombreuses métamorphoses. Après avoir recueilli, réécrit, rassemblé et diffusé tant de contes nés un peu partout et en tout temps, il raconte sa propre histoire, avec la même liberté, la même alacrité, la même jubilation. Le récit que, cette fois-ci, il fait de lui-même court, caracole, se réaligne, rebondit et enchante.
Il commence comme il se doit par le commencement. L’octogénaire « ouvre son livre d’images » par la guerre, l’occupation allemande, l’angoisse diffuse, la peur plus précise de la dénonciation car la famille est résolument et farouchement du côté de la Résistance, parfois active et militante. La mère institutrice transmet l’esprit de la laïcité sourcilleuse, le père et l’oncle, le refus des compromis. Un milieu aux valeurs solidement implantées chez les petites gens . . .
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