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NUIT BLANCHE

Ce livre, publié pour la première fois en 1980 dans une édition de luxe à tirage limité, reprend avec des variantes le texte initial de la première version. Il diffère considérablement du scénario du long métrage J. A. Martin photographe, réalisé en 1977 par Jean Beaudin. Il ne s’agit pas en effet d’un roman adapté subséquemment au cinéma, mais au contraire d’une mise en récit romanesque de la trame d’un long métrage préexistant au livre. L’acteur Marcel Sabourin, qui incarnait le personnage de J. A. Martin, et le réalisateur du film Jean Beaudin en avaient conjointement signé le scénario.

J. A. Martin photographe raconte la vie d’un couple du XIXe siècle qui vit en milieu rural. Le mari est un artiste taciturne qui part en tournée chaque été pour réaliser des portraits de groupes, de familles ou de gens aisés, à une époque où la photographie n’est pas à la portée de tous. L’épouse laissée à la maison, auprès des enfants, décide un jour d’accompagner son conjoint durant ce long voyage d’affaires et laisse les enfants à leur grand-mère. Cette période de retrouvailles sera une révélation pour le couple.

On se souvient des premières images du film ; on assistait au rituel maniaque du photographe méticuleux, qui prenait un soin maladif de ses plaques et de ses appareils fragiles. Cette séquence illustrant le générique imposait au film son rythme et son atmosphère. Ces détails, comme tous les autres épisodes (dont plusieurs séquences sans dialogue), sont rendus dans le récit transcrit par Hélène Ouvrard. Même si la réédition ne comprend pas d’illustrations, elle permet de se remémorer tous les passages savoureux du film et d’apprécier la richesse de ce classique du cinéma québécois. Sans remplacer le film, cette transcription — contribution posthume d’Hélène Ouvrard — en souligne la trame, dans toute sa profondeur.

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