Visant toujours une impureté de la poésie, Pierre Perrault a voulu que sa parole respire l'histoire vécue au quotidien, avec douleur, tendresse et colère. Cette conscience affolée trouve sa réussite littéraire lorsque l'intention polémique se laisse emporter par la vitalité des signifiants, tandis que sa contamination par le discours critique peut parfois lui jouer de vilains tours.
Dans Irréconciliabules, on retrouve ces deux versants d'une poésie engagée. D'un côté un discours qui s'implique politiquement, mais en semblant couler avec naturel des conflits mêmes qui traversent le Québec. De l'autre, des passages où la forme poétique, plutôt molestée, ne fait que nuire à la force d'un propos plus rationnel.
D'abord publiée en 1995 chez l'Action nationale et maintenant dédicacée au défunt Rosaire Morin, cette suite de poèmes veut pourtant dire la québécitude . . .
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