Cette pièce nous amène dans le salon de deux amis de longue date. Ils ont été tous les deux écrivains. Il semble que l’un ait eu beaucoup de talent et l’autre pas vraiment. Enfin, celui qui a pu vivre de sa plume a subvenu aux besoins de l’autre. Ils ont fait les 400 coups ensemble, ont voyagé, bien profité et formé un couple pendant des années. Homosexuels ? Possible… On se plaît à le laisser croire sans le confirmer. Puis est apparue Lili, on ne sait ni quand ni comment, au hasard des rencontres. Vadim l’a épousée. Le couple est devenu un trio, le plus naturellement du monde. Que s’est-il passé ensuite ? Déchéance de Vadim qui a cessé d’écrire et s’est mis à boire.
Depuis, Vadim et Ossip n’échangent que des propos caustiques. Ils sont amers, déplaisants, pas sociables. C’est devenu comme un jeu. Ils continuent quand même de faire vie commune. Lili est le lien qui fait que l’existence est encore supportable entre les deux amis. Elle les aime, les raccommode, les soigne. Voilà qu’elle leur annonce qu’un certain monsieur Louis va passer dans la journée, un type assez âgé, très digne, qui l’aime bien, et qui désire faire leur connaissance, parce qu’elle lui a parlé d’eux. Les deux amis sont chamboulés dans leurs petites habitudes, inquiets, jaloux…Que veut ce monsieur Louis à leur Lili ?
Une pièce que je dirais « particulière ». Il se dégage de tout cela un climat de tourmente qui ne sonne pas juste… Le discours est affecté, il tourne en rond de façon agaçante. Enfin, à vous d’entendre.