Cet opuscule a dû naître dans la foulée de la valorisation du patrimoine religieux. Jacques Robert croque des détails architecturaux de l’église du Bic. Photos en couleur sur beau papier. Il n’en fallait pas davantage à Nicole Filion pour ouvrir sa boîte aux souvenirs. Souvenirs exempts de nostalgie. Avec humour, elle raconte dans de courts récits, qu’amorcent des lettrines dorées, des anecdotes se rapportant à l’époque où elle allait à l’église. Car «[q]ue faire avec des photos d’église quand on n’a pas pour deux sous de religion dans le corps et qu’on soupçonne son entourage de nager dans les mêmes eaux ? » Ainsi, elle évoque les cérémonies et manifestations religieuses dans la mesure où elles lui rappellent les traits de caractère de la fillette qu’elle était alors et des réactions de son entourage. Sa première communion ? Ce jour où, par timidité, elle céda le premier rang à l’église, en dépit de la fierté qu’éprouvait sa mère à voir ses filles ouvrir la marche. Son premier gros péché ? Un mensonge qui pèsera lourd sur la conscience de l’enfant jusqu’à ce que sa mère le lui pardonne et dédramatise l’écart de conduite en cause. Néanmoins, c’est le style de Nicole Filion que l’on retient, si bien travaillé qu’il n’est que légèreté et spontanéité. Aussi, le lien entre les photos et les récits est-il des plus ténus, d’autant plus que la narratrice n’a visité que tardivement l’église du Bic dont le photographe a voulu montrer les beautés architecturales. La contribution de l’écrivaine apparaît en marge de son œuvre bien qu’elle y ait laissé l’empreinte de son style.
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