Drogue, sexe et rock’n’roll ? Pas vraiment, non, plutôt drogue, sexe extrême et violences multiples. Pornographie, perversité et fantasmes sans retenue. Tortures et viols. Meurtres et horreurs illimitées. L’enfer, quoi, tel que le suggère le titre Hell.com. Pas reposant, Patrick Senécal, écrivain à succès qui aime bien naviguer dans l’épouvante.
Il faut affectionner le genre et vouloir plonger dans un thriller sanglant à souhait. Regarder davantage du côté de Misery que du philosophique Le fléau (The Stand) de Stephen King.
Les adeptes de Senécal apprécieront l’intrigue pour le moins démoniaque et le mélange fascination-répulsion qui alternent sans se démentir tout au long du livre. « Vous croyez que le Diable connaît chacun de ses damnés ? L’enfer est trop vaste, il comporte une multitude d’antichambres. » Les relations qu’entretient le protagoniste et riche homme d’affaires Daniel Saul avec ses parents, son fils, sa copine Marie et son ex – ou alors avec son passé d’enfant gâté – lui donnent une certaine consistance psychologique et humaine. « Son esprit devient confus, il ne combat plus la douleur, ni l’humiliation, ni l’horreur. »
Auteur de romans – une dizaine entre 1994 et 2009 –, de nouvelles et de scénarios, Senécal connaît aussi l’adaptation de quelques-uns de ses livres au cinéma, dont Sur le seuil d’Éric Tessier (2003). Du même réalisateur, le 5150, rue des Ormes est sorti sur les écrans en octobre 2009, divisant les critiques. L’adaptation que le réalisateur Podz a fait du roman Les sept jours du talion a notamment été présentée au dernier Festival du film de Sundance, en janvier dernier, remportant un bon succès, dit-on.
Patrick Senécal est né en 1967 à Drummondville et a déjà été maintes fois primé ou nominé : prix Saint-Pacôme du meilleur roman policier québécois (2007), prix Masterton pour le roman francophone (2006) ou nomination au prix du public du Salon du livre de Montréal (2007).