Guy Rocher est un des représentants, de plus en plus clairsemés, d’une génération qui, façonnée par les cours classiques dans un Québec clérical, s’est servie de cette formation rigoureuse pour faire sortir le peuple québécois du cadre religieux. Comme beaucoup d’autres dont des entretiens biographiques ont été publiés dernièrement (Denis Vaugeois, Georges Leroux), on est étonné de l’entendre ne dire que du bien de cette éducation dans la foi, alors que les échos qu’en reçoivent aujourd’hui ceux qui n’ont pas connu cette époque sombrent plutôt dans l’anathème. Pour Rocher, le collège classique a été une bénédiction (« C’est au collège que j’ai découvert le goût de l’étude et ce goût d’apprendre »), et ses années à la Jeunesse étudiante catholique (JEC) – dont la devise sert de titre à ce premier tome – se sont avérées éminemment stimulantes et . . .
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