Immense personnage qui méritait une monumentale biographie. Non seulement Fulgence Charpentier a-t-il, selon son vœu, touché à trois siècles, mais il a rempli à ras bord chaque phase de sa trajectoire. Journaliste, diplomate, dramaturge, enseignant, haut fonctionnaire, pilier d'une société secrète, il maintint pendant plus longtemps que quiconque un tempo à décourager tout rival. On trouve d'ailleurs sa marque dans une gamme de domaines : bibliothèque municipale, cours de journalisme, choix du nom Alouette pour une escadrille canadienne, cercles de gastronomes, accueil des dignitaires à l'Expo 67, ouverture d'une ambassade au Cameroun, etc. Ne retenir de lui que sa carrière de journaliste serait injuste et réducteur. De cette omniprésence découlent certaines interrogations. Comment un journaliste, surtout porté au commentaire, peut-il siéger au conseil municipal de sa ville ? Comment un diplomate/journaliste peut-il prendre parti lorsque entre en jeu l'opinion du gouvernement qui l'emploie ? On comprendra, à la rigueur, qu'un journaliste dirige . . .
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