Ce récit incisif, qui se lit d’une traite, entraîne le lecteur dans l’univers aigre-doux d’Aïcha Saint-Pierre, une adolescente montréalaise qui pourrait passer pour une proche parente de Bérénice dans L’avalée des avalés ou de Momo dans La vie devant soi. Face à une interlocutrice non identifiée (probablement une travailleuse sociale), qui écarquille les yeux mais qui ne pipe jamais mot, Aïcha, treize ans, fait le récit de ses amours – réelles ou imaginaires ? – avec Baz, un adulte de deux fois son âge. Cet amour en ravive un autre : celui qui liait la fillette à son beau-père, Hakim, qui savait si bien la caresser… Mais la mère d’Aïcha avait estimé cette proximité inconvenante et montré la porte à Hakim. Depuis, Aïcha la déteste passionnément et s’enfonce dans une solitude adoucie par ses seules « amies », Johannie et Mélissa – deux prostitu . . .
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