Pour vous assurer de savourer pleinement ce livre, voici un mode d’emploi : ouvrez-le à n’importe quelle page, lisez quelques planches, dix tout au plus, puis refermez-le.
Répétez cet exercice le lendemain et les jours subséquents sans jamais dépasser le nombre de pages lues par séquence. Si vous tombez sur une planche que vous reconnaissez, prenez le temps de la lire comme si c’était la première fois. Il est normal qu’au début l’humour vous laisse indécis puisqu’il s’agit d’un style « british », sans bling-bling, tartes à la crème ou vulgarité. Dans ces pages, vous plongez dans un humour sarcastique, absurde, burlesque. Un type d’humour qui se savoure lentement, à petites doses.
Cet album, qui pourrait être considéré comme la suite de Vous êtes tous jaloux de mon jetpack (Alto), paru en 2014, rassemble des dessins publiés dans les pages du Guardian, du New Yorker et du New York Times. Tom Gauld y revisite certains aspects de la culture populaire ou des lieux communs en s’amusant à les travestir, à en faire ressortir les contradictions ou encore à y introduire des anachronismes.
Par exemple, il imagine la librairie des snobs, où un libraire indique au client que l’ouvrage recherché se trouve dans la section « Largement surestimés » du rayon des « Prétendus classiques ». Plus loin, Gauld dresse la liste des erreurs courantes commises par des auteurs inexpérimentés de romans policiers, tel qu’inventer trop de personnages de domestiques, présenter une histoire sans assassinat ou mettre en scène un détective qui s’avoue vaincu.
Bien que l’auteur touche à de nombreux sujets, son champ de prédilection est l’univers du livre et ses acteurs, qu’il s’agisse des auteurs, des personnages, des éditeurs ou des libraires. Et n’oubliez pas : lire ce livre d’un trait serait en soi une erreur car immanquablement, certaines blagues ne pourraient être savourées à leur juste valeur.
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