Classique de la littérature allemande, Effi Briest pourrait être considéré - toutes proportions gardées - comme l'équivalent germanique de Madame Bovary de Gustave Flaubert. Publié en 1895, Effi Briest raconte le destin d'une femme délicieuse et ultrasensible qui refuse les conventions sociales de la haute société prussienne, à une époque où les bonnes manières constituent la base des rapports sociaux. En allemand, « Effi » sert de contraction affectueuse au prénom Eva-Marie.
Ce roman somptueux se situe entre le mélodrame flamboyant et la chronique sociale héritée du naturalisme, avec tous les ingrédients habituels : un baron, des militaires en permission, des bonnes, des manoirs, des trains, des lettres d'amour et des larmes. Dans sa présentation (que j'aurais plutôt placée en postface, car on annonce le dénouement), Jean Rovan reconstitue le contexte social de la Prusse du XIXe siècle ; il souligne . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion