Ici encore, après François Ricard, Gérald Gaudet et quelques auteurs s’inquiètent de la disparition progressive de l’essai littéraire. Décidément. Puisqu’il s’en va, parlons-en.L’essai littéraire s’en irait tranquillement. Ou alors il se transforme, incapable de tenir en place. C’est que, voilà : « L’essai n’est pas un genre, il est un transgenre ». Cette formule initiale veut surprendre, bien sûr, en s’inscrivant (ironiquement ?) dans le discours social actuel. L’essai traverse les genres et il en est traversé, nous dit encore Gaudet en introduction.Gaudet s’entretient avec quelques essayistes significatifs dans une volonté de refaire avec eux leur parcours critique. Au passage il sonde des états d’âme. Pour commencer, il reprend certaines confidences d’écrivains parues ailleurs : l’entretien avec Pierre Vadeboncœur date de 1987, les propos de Jacques Brault sont de 1986, comme ceux de Madeleine Gagnon – ces trois essayistes nous transmettent « un héritage fondateur », le leur aussi . . .
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