Pierre Nepveu nous donne ici un livre plein de souffrance diffuse, qui cherche néanmoins l’apaisement, le pardon à travers les mots. Le vent du nord y souffle fort, assèche, détruit, mais parfois celui du sud-ouest, de l’été, ramène avec lui les odeurs de la vie. Et même l’hiver, dans son expérience de l’extrême, peut pousser le désespéré à « râper [ses] fonds de vérité pour en extraire des perles ».
Comme le rappelle l’auteur dans une note, les poèmes de ce recueil sont habités par les paysages bordant le Saint-Laurent près de l’île de Montréal, à Verdun, Lasalle et Lachine. L’observation attentive de ces rives sera l’occasion pour lui d’exprimer son rapport au présent. Celui-ci est souvent synonyme de solitude, malgré toutes les tentatives pour se rapprocher des autres, un homme aveugle, une jeune femme chantonnant sur son vélo. Le présent se donne comme un . . .
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