Anthropologue au long cours, l’auteur nous a quittés au printemps dernier. L’ethnologue-poète, pour reprendre l’expression de l’historien Jean-François Nadeau, était plus qu’un conteur, fût-il dépareillé. Homme de radio, homme de mots, l’animateur au timbre chaud était un passeur d’histoires, une mémoire vivante de récits oubliés, un enchanteur de réalités profanes.
Bouchard était un écrivain à part entière, insistait encore Nadeau. C’était aussi l’inventeur de la manière si singulière, qui a fait l’unicité de sa signature. Alternant entre la méditation philosophique, la réflexion anthropologique et le court essai historique, il nous a habitués, au fil de ses nombreuses publications, à de courts textes polis touchant un éventail infini de thèmes et de sujets, de l’amour à la mort, en passant par la route, les communautés autochtones, le baseball ou le pâté chinois.
Du diesel dans les veines
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion