On entre dans ce roman comme dans un jeu de miroirs où la réalité nous apparaît voilée, furtive, onirique, sans ligne de démarcation claire entre le spirituel et le temporel. Mais on en ressort éclairci sur un certain esprit qui habite encore l’Afrique, et admiratif devant une œuvre aussi forte d’un romancier africain blanc qui a grandi au Zimbabwe (ex-Rhodésie), et dont c’était le premier livre, paru en 2011.
Le roman, par touches lyriques, suit un ordre chronologique à rebours : l’histoire débute en 1978 pour se finir en 1957. Elle commence dans une mine de cuivre, dans un enfer sur terre : le sergent Gordon est confiné à des travaux forcés. On suit ensuite le parcours en douze chapitres de cet officier blanc plongé au cœur d’une guerre civile effroyable qui marque la période de transition entre la Rhodésie et le Zimbabwe. Un passage marqué par une violence sans nom entre les « forces de sécurité », dont . . .
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