Deux auteurs, deux villes, deux meurtres deux récits : « Boston au pays des géants » et « Santa Fe. Nature morte ». Deux auteurs et, pourtant, un même style empreint de sensibilité. Le premier met en scène les fort sympathiques inspecteurs Dorothy Breton et Michael McCain ; après un match de basket interuniversitaire, les jeunes sportifs se rendent faire la fête dans un bar. Parmi eux se trouve le fils de l’inspecteur Breton. Tard dans la soirée, le téléphone sonne chez Dorothy : son fils, paniqué, lui annonce qu’il y a eu des coups de feu au Génie du Phaaron et qu’il y a une victime, Julius, la star de l’équipe. Débute alors une enquête qui piétine mais qui n’est pas sans intérêt. En effet, la résolution du crime nous intrigue mais aussi – et surtout – les états d’âme des deux inspecteurs. Les voilà aux prises avec un meurtre à résoudre, mais aussi avec d’intenses émotions puisque tous deux connaissent la victime et ses parents. C’est tout le travail des inspecteurs qui s’en trouve modifié, humanisé. Avec un dénouement étonnant
Quant au second récit, il nous transporte au cœur de la vie artistique du quartier historique de Santa Fe. Larry Olafson, galeriste plutôt imbu de lui-même, à la conscience élastique, est sauvagement assassiné dans sa somptueuse demeure. Les inspecteurs Darrel Deux-Lunes et Steve Katz sont chargés de résoudre l’affaire. Là encore, une issue pour le moins surprenante.
Pas de tueurs embusqués, pas de mafia ou de combats violents, pas de bas-fonds sordides, bref pas de sensations fortes. Tout l’intérêt de Double homicide vient du fait que l’on se glisse dans la peau des héros et que l’on vit « de l’intérieur » des enquêtes qui, si elles ne sortent pas de l’ordinaire, n’en demeurent pas moins bien conduites et intéressantes.