Umberto Eco est moins connu comme traducteur que comme romancier et théoricien de la sémiotique. Les spécialistes savent toutefois qu'il a traduit en italien Exercices de style, de Raymond Queneau, et Sylvie, de Gérard de Nerval, deux exercices redoutables, mais qui donnent, lorsqu'on examine le résultat, une assez bonne idée de l'idéoscopie articulant cet ouvrage-ci consacré à la traduction. Reprenant le néologisme de Charles Sanders Peirce, je veux dire par là que la thèse développée par Eco dans Dire presque la même chose s'appuie sur l'idée selon laquelle traduire consiste pour le traducteur à prendre en compte la manière dont on décrit et classe les idées appartenant à l'expérience ordinaire du monde ou qui surgissent en relation avec cette expérience.
Tout porte donc justement sur ce presque, ce qui met d'embl . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion