« Je suis là où j’agis et pense » affirme le sémiologue argentin Walter Mignolo, que cite l’autrice dans l’introduction de son essai. Être. Toute la problématique de ce livre repose sur ce concept. Comment être si on se prive de sa langue ? Ou si on nous prive de notre langue ? Ou si on pense que notre langue est si « mauvaise » qu’il vaut mieux se taire ?
Quand les relations ont été rétablies entre la France et le Canada, les Canadiens français et les Acadiens ont eu à faire face à un français de France qui n’était plus tout à fait le leur. Ils parlaient « mal », leurs accents étaient incompréhensibles et, qui pis est, des mots anglais s’étaient faufilés dans leur français à des degrés divers selon les contacts qu’ils avaient avec la majorité anglaise.
« Quand on vient d’un petit milieu et d’un pays dominé, on a forcément de la honte culturelle », rappelle Boudreau en citant le sociologue . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion