Cette quatrième édition revue et augmentée du Dictionnaire du cinéma québécois comprend 800 notices sur les principaux artisans de notre industrie cinématographique : cinéastes, acteurs et actrices, mais aussi producteurs, techniciens, cadreurs décorateurs et compositeurs de musiques de films. Chaque notice fournit une filmographie partielle, avec mention des prix remportés. Les films en soi ne sont pas recensés ou analysés dans des notices spécifiques, mais beaucoup sont évoqués brièvement à travers certaines descriptions des personnages marquants joués par un acteur. On trouve en fin de volume les génériques de 444 longs métrages importants, depuis l’époque du muet jusqu’à nos jours.
Cet ouvrage sera très utile aux cinéphiles qui, à l’annonce des nouveaux films, se demandent : « Où ai-je déjà vu cet acteur ? » ou « Quel est le film le plus important de tel cinéaste ? » L’autre qualité de ce Dictionnaireest de contenir des renseignements que l’on ne trouve pas dans des ouvrages de référence comme le monumental Dictionnaire du cinéma publié par Larousse sous la direction de Jean-Loup Passek en 1998 et censé couvrir tous les pays.
J’ai trouvé certaines notices particulièrement instructives : celle sur la distribution des films au Québec, véritable talon d’Achille de notre industrie, et celle qui la complète, portant sur l’exploitation, où l’on traite du circuit des salles de cinéma. La notice sur l’Office national du film, à la fois la force et le point faible de notre cinématographie, couvre naturellement plusieurs pages. Il faudrait toutefois ajouter une notice propre au documentaire, distincte du cinéma direct. Par ailleurs, je m’étonne de ne pas trouver de notices pour des actrices comme Angèle Coutu, Nathalie Coupal, Marie Gignac, Sophie Lorain et Danièle Lorain, mais je suppose que les auteurs considèrent qu’elles se consacrent davantage à la scène ou au petit écran.
Très différent de son équivalent canadien-anglais (A Century of Canadian Cinema de Gerald Pratley, Lynx Images, 2003), le Dictionnaire du cinéma québécois me semble indispensable même dans la plus modeste bibliothèque de référence sur le cinéma.