Ouvrage de référence centré sur le Québec et le Canada, ce Dictionnaire biographique des femmes célèbres et remarquables de notre histoire propose des notices sur une multitude de romancières, journalistes, éducatrices, religieuses, parfois célèbres ou injustement méconnues. Parmi celles-ci, notons la missionnaire Marie Guyard (1599-1672), la politicienne Thérèse Casgrain, les comédiennes Luce Guilbeault et Juliette Huot, les scénaristes Laurette Larocque-Auger (qui écrivait sous le pseudonyme de Jean Despréz) et Mia Riddez (du téléroman Rue des Pignons), les chanteuses Mary Travers (La Bolduc) et Pauline Julien, la syndicaliste Léa Roback, mais aussi Lucy Maud Montgomery (connue pour son roman populaire Anne, la maison aux pignons verts). Chaque notice indique le lieu de naissance, les principales œuvres, mais ne donne pas toujours les dates exactes de la naissance et de la mort (seulement les années). De plus, on n’indique pas toujours les circonstances ou les causes du décès, sauf dans certains cas, comme celui de la patineuse ontarienne Jean Wilson, atteinte de myasthénie. Les dictionnaires étant porteurs de découvertes, le présent ouvrage rassemble plusieurs noms peu connus mais néanmoins importants. Parmi ceux-ci, retenons celui de la cinéaste Judith Sparks, qui a réalisé de nombreux documentaires dans le secteur privé durant les années 1940 et 1950 ; on apprend par ailleurs que Claire Richer a occupé les fonctions de curé dans la paroisse de Saint-Michel de Napierville en 1975.
Le Dictionnaire biographique des femmes célèbres ne comprend toutefois que des personnes qui sont passées à l’histoire, c’est-à-dire décédées. Un nom manquerait ici : celui de l’historienne Florence Deeks (1864-1959), dont le professeur A. B. McKillop (Carleton University) a raconté la vie malheureuse dans son livre primé, The Spinster and the Prophet, Florence Deeks, H. G. Wells, and the Mystery of the Purloined Past (2000) ; cette Ontarienne avait soumis un manuscrit sur l’histoire du monde qui fut refusé par un éditeur torontois, puis publié deux ans plus tard, mais sous la signature du romancier H. G. Wells.