Ce livre, dont l'intitulé français forme une version raccourcie du titre original (littéralement : « Voyages dans le scriptorium »), fera plaisir aux inconditionnels de Paul Auster. Il n'y est pourtant pas question de grands déplacements, sauf bien sûr par la pensée. Dans le scriptorium relate une journée dans la vie de Mr. Blank, un vieillard peut-être amnésique, peut-être atteint du syndrome d'Alzheimer, qui occupe une pièce blanche à la fenêtre barricadée. On ignore s'il s'y trouve de son plein gré. Dès les premières lignes, Auster place le lecteur dans l'univers de malaise et de vertige qui lui est si particulier depuis Cité de verre. Sous l'œil attentif d'une caméra, Mr. Blank doit subir un étrange traitement visant à mesurer ses réflexes mentaux et émotifs. Or, plutôt qu'une évaluation cohérente et ordonnée, ce qui s'ensuit relève plut . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion