Corruption, Montréal et ses démons est un mince mais fort pertinent ouvrage collectif qui réunit les textes de huit universitaires exposant leurs points de vue de philosophes, d’historiens, de politicologues et de sociologues sur le sujet en titre, dans la foulée du rapport de la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction (CEIC), dite commission Charbonneau.
Dans une optique philosophique, Marc-Antoine Dilhac et Robert Sparling s’emploient d’abord à cerner le concept de corruption : celle-ci est « une affaire non de moralité individuelle, mais d’habitudes partagées et d’incitations », et aussi « un problème de culture publique », dit le premier ; elle est « difficile à définir » parce qu’elle est « un problème d’ordre moral […] qui relève de la moralité politique », soutient le second. Interviennent ensuite deux historiens œuvrant au sein du Centre de recherches interdisciplinaires en études montréalaises (CRIEM) : Mathieu Lapointe retrace les . . .
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