Léo Lévesque a passé le quart de son existence derrière les barreaux : il y aura appris à lire, à écrire. Son écriture exprime sa souffrance d’être au monde et son fragile espoir quant à l’avènement d’un univers plus humain. Les onze récits qui constituent Contes en coup de poing présentent l’aliénation carcérale, machine infernale s’ingéniant à briser les êtres. En prison, « la créativité et les forces vives n’ont que très peu de place ».
On devine que c’est l’art qui a permis à Léo Lévesque de ne pas basculer dans la folie, de dénoncer cette machine à casser l’humain et c’est, en fait, toute la corruption de la société qui est ainsi visée. Ces contes, si durs soient-ils, sont traversés par une poésie qui transfigure la sinistre réalité carcérale, même si celle-ci prédomine.
À noter que ces textes ont été adaptés pour le cinéma par Léo Lévesque et Michel Jetté sous le titre Histoire de pen.