« Autant l’avouer tout de go, je n’ai jamais rien compris à la valeur de l’argent », c’est ainsi que commence l’ouvrage de Pierre Lefebvre. Les couleurs sont annoncées : l’auteur va ensuite, au fil de ses sept confessions, nous prendre à témoin de la guerre d’usure qu’il mène contre les valeurs rattachées, au sein de notre société, à l’argent-roi, à l’argent-dieu. Il s’agit, bien sûr, d’une bataille perdue d’avance. Mais elle mérite tout de même d’être livrée. On ne peut s’empêcher d’admirer ce Don Quichotte s’escrimant contre des moulins à vent, cet Achille face au Pâris du capitalisme sauvage, ce David voulant s’en prendre au Goliath de la production et de la consommation effrénées. Il s’insurge contre « la hiérarchisation du monde faite à la lueur perverse de l’utilité des choses, tout comme des êtres », contre l’expression « ressources humaines », qui sous-entend . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion