Le roman d’Axel Torn, Circus, m’a réellement déçue. Il faut dire que l’éditeur, sur la quatrième de couverture, crée chez le lecteur de grandes attentes en affirmant que l’auteur, dont c’est le premier roman, réalise « un coup de maître en rivalisant avec les plus grands spécialistes du roman de terreur ». Étonnée, au milieu du livre, de n’avoir point encore été parcourue du moindre petit frisson, j’ai persisté jusqu’à la dernière page. Pour dire vrai, je dirais que ce roman serait plutôt à inscrire dans la lignée des romans roses voulant faire dans la terreur, si bien entendu cette catégorie existe.
Pourtant, les événements relatés auraient pu donner des sueurs froides si Axel Torn avait réussi à rendre crédibles personnages et situations : un enfant muet disparaît à la suite de l’incendie du chapiteau du cirque Barley où il s’était rendu avec sa mère. Recueilli par une vieille Indienne, l’enfant acquiert des pouvoirs dont il usera à mauvais escient dans un esprit de vengeance. Pendant ce temps, le père de Neal, Jeff Garvey, revient de la guerre en héros et découvre que Lauren, sa femme, a perdu la raison après les tristes événements survenus le 4 juin 1944, presque un an avant son retour. Nommé shérif par le maire de Dolores, Garvey jure qu’il retrouvera son fils. Jusque-là, rien n’est perdu. Mais qu’on ajoute à cela une histoire d’amour cucul qu’on devine dès la rencontre du shérif et de la nouvelle directrice d’école, un innocent zinzin qui croupira dans une prison et une fin tragique, et voilà qu’on plonge en plein mélodrame jusqu’à ce que l’on referme le livre en poussant un soupir de soulagement.
Axel Torn ne réussit pas, avec Circus, à nous faire croire à l’inconcevable au point qu’on en reste glacé d’effroi !