En réponse à une correspondante qui lui demandait en quoi consistait le très intrigant « cassé-bleu » dont il parlait avec son ami Nicolas de Staël, René Char lui suggérait en substance ceci : « Madame, pour approcher le cassé-bleu, celui par exemple du ciel infini, prenez une toile de Nicolas de Staël, comme 'Les barques dans le port' ou 'Les mouettes', ou bien encore tout autre chose, 'L'Empire des Lumières' de Magritte. Mettez outrageusement l'œuvre à l'envers, tête en bas, posez-la, reculez-vous et asseyez-vous confortablement bien en face. Et regardez. [ ] Quand nous en parlions 'Nicolas et moi', cette dimension nous apparaissait comme une caresse au-delà des yeux. Le cassé-bleu était là, distinct, au milieu de la mer rouge, du ciel jaune ou encore vert et des tables violettes. Après cette considération, on était comme différent ».
Dans son dernier recueil, Cassé-bleu, Tristan Malavoy-Racine propose un jeu d'échos à l'œuvre . . .
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