Nous voici devant une belle œuvre, issue de la tradition littéraire franco-ontarienne souvent représentée par Jean Marc Dalpé, Andrée Christensen, Robert Dickson et l'incontournable Patrice Desbiens. Ce texte se présente comme un long « récit-poème » - la suite de strophes forme l'armature d'une narration qui se lit comme une histoire - se ramifiant en diverses avenues, cependant centré sur l'effritement identitaire de l'héroïne-narratrice. Elle vient de perdre un frère alors qu'elle entame une relation amoureuse houleuse, plutôt étrange : un foisonnement de postures existentielles émergera de celle-ci.
Ce récit est concis, percutant et illustré de très belles photographies d'Angelo Barsetti, qui représentent bien l'esprit de grande lucidité, de désolation pesant sur l'œuvre. La narratrice se sentira totalement « étrangère » à elle-même. Une sorte de passivité de l'être, quand même parcourue d'éclats plus que vivaces, ne rassure guère... car elle conduit à la . . .
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