Laburnum Way, domicile des Doyle.
Une arme à feu chargée a été découverte dans la chambre d’Erin Doyle. Au cours de l’opération visant à récupérer le pistolet, le Groupe d’intervention armé a confondu la canne de Patrick Doyle, père d’Erin, avec une épée et, se sentant menacé, n’a pas hésité à tirer. Patrick Doyle est décédé des suites de cette bavure policière.
À quelques kilomètres de là, lorsque Tracy, fille de l’enquêteur Alan Banks, apprend que Jaff (l’ex-petit ami de sa colocataire Erin Doyle) est recherché par la police, elle décide d’aller le prévenir. Certes, ce dernier n’est pas tout à fait clean, mais il a toujours un peu de coke sur lui, sans compter sa voiture, ses vêtements hors de prix et ce côté bad boy qui en attirent plus d’une. Ignorant tout de l’affaire de l’arme pour laquelle il est recherché et assurément, aussi, parce que le garçon lui plaît, Tracy offre à Jaff un point de chute. Elle lui propose de le cacher provisoirement dans la maison de son père, qui ne sera pas de retour de vacances avant une bonne semaine. Mais voilà, les choses se corsent à partir du moment où l’on découvre que le pistolet de Jaff, récupéré dans la maison des Doyle, aurait servi pour une histoire de meurtre non résolu en 2004…
Après avoir cédé au charme de son mystérieux invité, c’est moins volontairement que Tracy Banks devient l’otage de ce cher Jaff. Vivement que l’inspecteur Banks revienne d’Angleterre pour entreprendre la plus importante enquête de sa vie.
Bad boy est un bon roman policier. Avis à ceux et celles qui adorent se casser la tête dans un de ces romans à la Agatha Christie, ce roman n’est pas pour vous. Vous n’aurez malheureusement pas à essayer de traquer le coupable au fil des pages. Ici, comme dans tous les autres romans de Peter Robinson mettant en scène l’inspecteur Banks, tout est donné, tout est prévisible, mais l’intrigue, pour autant, n’est pas dénuée d’intérêt. Comme chacun des chapitres épouse différents personnages, rien n’est caché au lecteur. Le suspense tient éveillé de la première à la dernière page et, même si on s’imagine très bien ce qui va se passer, on est incapable de refermer le livre avant d’en être complètement persuadé.