Au tout début du quatrième livre de cette vaste entreprise de mémoire qu’est Mon combat – et qui se concentre cette fois-ci sur les dernières années de l’adolescence et les premières de l’âge adulte –, Karl Ove Knausgaard décrit ainsi les livres qu’il lit à cette époque : « […] des livres sur des jeunes hommes qui ne trouvaient pas de place dans la société et espéraient davantage de la vie qu’une somme d’habitudes, qu’une famille, bref, des jeunes hommes qui exécraient le conformisme et recherchaient la liberté ».
On ne saurait mieux résumer l’état d’esprit qui l’habitait au moment où s’ouvre Aux confins du monde alors qu’à dix-huit ans, il quitte le foyer familial pour la première fois et part enseigner dans un bled perdu dans le cercle polaire. Là, loin de tout, dans sa nouvelle indépendance, il pourra – pense-t-il . . .
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