Pour échapper à leur misère, des Albanais franchissent clandestinement la frontière séparant l’Albanie de la Grèce afin d’y trouver un travail plus ou moins décent. Voilà l’arrière-plan de ce curieux récit qui mêle un lyrisme très particulier aux traits du roman noir.
De retour en Albanie après treize mois de travail en Grèce, le narrateur retrouve sa famille bouleversée par la mort suspecte de son fils Tori. À partir de là, tout baigne dans un climat de mystère, de violence, de non-dit et de délire. On peut présumer que seul le lecteur sait ce qui s’est réellement produit durant ces mois d’exil…
On apprend, par ailleurs, beaucoup de choses sur les relations entre l’Albanie et la Grèce, sur l’émigration clandestine et sa répression sévère. Des considérations surprenantes sur la manière de penser et d’agir propre aux cultures albanaise et grecque nous sont offertes, qui noient parfois, hélas, une intrigue assez mince et trop éclatée par moments.