Jacques Ferron qualifiait l’ancienne Ville-Jacques-Cartier de far-west avant qu’elle soit relativement policée au sein de Longueuil. L’Arvida de Samuel Archibald a cette qualité rare de présenter la sauvagerie et la folie d’un lieu sans tomber dans la caricature, le jugement lapidaire, le coup de gueule et le règlement de compte. Parler d’une petite ville, narrer les archives orales et dispersées d’une région, faire de la monographie paroissiale le socle d’une écriture vive, qui contourne, détourne, retourne les mille récits qui fondent tout lieu, voilà le défi bien relevé dans ce recueil d’histoires. L’ensemble acquiert sa valeur, son unité non pas de personnages, de manières de dire, mais bien du génie un brin débraillé du lieu, cet Arvida utopique, puis obsolète, puis agglutiné à Jonquière.
Ville fondée pour des besoins industriels, autour d’une usine, dans un lieu où « les routes interminables . . .
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