Les artistes que l’on dit être d’avant-garde sont ceux qui se rebellent contre l’establishment et l’académisme mais, plus que cela, ce seraient surtout ceux qui expriment, dans leurs actions, les tendances sociales les plus avancées.
Au Québec, entre la fin de 1948 et 1955, l’avant-garde publiait trois manifestes. Ces emblèmes du monde artistique moderne avaient pour objectif de valoriser le statut d’opposant à l’individu collectif qui, à l’époque, s’appelait l’Église catholique, l’État et la bourgeoisie francophone. Ces manifestes exprimaient le refus de l’idéologie nationaliste conservatrice et de l’académisme. Nous connaissons tous la suite et particulièrement le sort réservé à un Paul-Émile Borduas, l’initiateur du Refus global. Les questions qu’on pouvait alors se poser étaient les suivantes : l’artiste peut-il prétendre à cette indépendance totale qui lui garantirait la liberté dans ses créations ? Si oui, pourquoi ce chemin de . . .
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