Forgé sur le modèle d’« antiracisme », le mot est relativement jeune. La posture à laquelle il renvoie, en revanche, n’est pas neuve. Mouvement de libération des animaux, l’antispécisme tire ses origines de la fin du XIXe siècle.Ses origines : le pluriel est de mise, laisse entendre Jérôme Segal en parcourant l’histoire de cette prise de position contre la domination de l’homme sur les animaux sentients, c’est-à-dire capables d’éprouver des émotions et de ressentir la souffrance. Une histoire moins linéaire que ramassée en une nébuleuse de moments forts et de figures marquantes, dispersés dans l’espace – la France et le Royaume-Uni, surtout – et le temps.En plaçant le principe d’égalité au cœur de leur idéal, en faisant de l’éradication de l’exploitation leur cheval de bataille, les militants anarchistes et socialistes amorcent la prise de conscience animaliste. Puis l’idée migre, mute et prend diff . . .
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