C’est un livre dense, fouillé que nous a servi Jean Price-Mars (1876-1969). On parle au passé, car ce livre majeur a été publié en 1928, et salué au fil du temps autant par Léopold Sédar Senghor, écrivain et homme d’État du Sénégal, que par l’écrivain Dany Laferrière, qui présente cet ouvrage comme « le plus célèbre essai de la littérature haïtienne ».Le savant penseur Price-Mars y explore la condition noire en Haïti, notamment en plongeant, de manière scrupuleuse et détaillée, dans ses origines africaines. Cela, écrit-il, pour « sauver de la destruction du temps ces manifestations de la conscience populaire » propres à son pays.L’ouvrage se penche sur le folklore, la religion, la danse, le chant, l’oraison, la musique, la langue (le créole) et les cicatrices laissées par l’esclavage dans ce pays unique.Le chapitre trois porte justement sur « l’Afrique, ses races et sa civilisation », et . . .
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