Dans les romans qui nous projettent dans l’avenir, qu’ils soient de Wells ou de Huxley, de Bradbury, Döblin, Werfel ou même dans une certaine mesure dans l’Héliopolis de Jünger, l’anticipation est rarement joyeuse ! La palme revient sans doute à La route de Cormac McCarthy, qui suit l’errance des rares survivants d’une catastrophe.
Contrairement à la science-fiction, qui recoupe ou inclut souvent l’utopie politique, dans 1984 pas de fusées intergalactiques, ni de robots plus intelligents que les hommes. George Orwell s’attache exclusivement à l’organisation politique et sociale d’un État imaginaire et reconnaissable avec des populations bien terrestres et pas de progrès technologiques notoires. Mais, il faut bien le dire, 1984 est sinistre et sa noire opacité s’accentue à mesure que le roman va vers sa fin, qu’on connaît d’avance et redoute car elle est . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion