Dans la nuit du 26 décembre 2018, un incendie a entièrement détruit la maison de Robert Lalonde. Sa conjointe et lui se sont retrouvés, comme au premier jour, seuls et nus dans la nuit. L’illustration qui apparaît en couverture de son dernier carnet évoque éloquemment la fureur des flammes dévastatrices.
Au-delà de la destruction, du sentiment immense de perte éprouvé à la suite de cet incident tragique, il faut surtout retenir la volonté et le courage de (se) reconstruire, ce que traduit le titre, La reconstruction du paradis1. Et, telle une promesse, l’aurore boréale qui nimbe le ciel.
Le lecteur est d’emblée frappé par le caractère syncopé des premières phrases, Lalonde cherchant à reprendre appui sur les mots pour émerger de sa torpeur, comme le nageur qui remonte à la surface après une immersion prolongée. L’appel d’air se fait sentir, entendre. Le . . .
Pour lire la suite, veuillez vous abonner. Déjà abonné(e) ? Connexion