Traduit de l’espagnol par Audrey Damas
Le 10 décembre dernier marquait le centenaire de la naissance de l’écrivaine brésilienne Clarice Lispector. Toujours empreinte d’élégance, à la fois mélancolique et énigmatique, son écriture, au-delà des modes et des étiquettes, demeure inclassable.
Élevée au rang de mythe, sa prose novatrice et poétique nous transporte dans une atmosphère comparable à celle de la recherche mystique authentique, où le regard se tourne vers l’intime, dans une profonde introspection, pour tenter de trouver l’universel. Borges définissait le fait esthétique « comme l’imminence d’une révélation qui ne se produit pas ». Et c’est précisément là, dans cet océan éthéré, que se situe l’œuvre complète de la grande dame de Rio de Janeiro. À tout moment, comme dans une composition musicale, le rythme, la cadence et l’harmonie sont présents. Toutefois, elle peut s’en aller, revenir, voire improviser ou . . .
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