« Dans ce monde d’aujourd’hui où tout rapetisse, s’étrique et s’étiole, […] les diminutifs devraient pourtant être affablement reçus par une société qui pratique le culte du petit, voire de l’infime. »
Paul Morin, Géronte et son miroir
Septembre 1971. Boulevard de l’Entente. Nous partagions, Charlotte et moi, une petite chambre miteuse avec vue sur rien, car on n’avait rien à partager ni à se partager, sauf le strict nécessaire et le véritable amour hanté et entier qui nous unissait et nous unit encore. Muni d’un pauvre viatique mais riche d’une nouvelle liberté libre, mes vieux vêtements élimés et démodés tranchaient parmi la faune des gars et la flore des filles bcbg de Sillery qui déambulaient, nonchalamment, dans la Salle des Pas perdus du cégep François-Xavier-Garneau. Là, j’étais dérisoire avec mes manières maladroites. J . . .
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