En 1953, même si Pierre Gascar est un écrivain presque débutant, il n’est plus un néophyte.
Né en 1916, c’est au sortir d’une jeunesse tourmentée et, surtout, de sa longue captivité en Allemagne, due à son engagement dans la Résistance, que paraissent chez Gallimard deux recueils de nouvelles, Les meubles (1949), puis Le visage clos (1951) : « Je n’ai commencé à publier qu’assez tard, la guerre et ma réadaptation sociale m’ayant, pendant plusieurs années, empêché d’écrire. Je n’ai pu connaître, en littérature, les audaces de la jeunesse. Il me reste celles de l’âge mûr, qui les valent parfois1 ». L’expérience de la guerre va marquer de façon profonde la première période, au moins, de sa production romanesque. L’auteur, disparu en 1997, s’est par ailleurs exercé dans à peu près tous les domaines de l . . .
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