« J'attendais, comme tout rêveur, l'inattendu. »
(Chucri Ghanem, Antar, Acte I, scène IV)
C'est sur les scènes parisiennes que sont jouées les premières pièces de théâtre de dramaturges libanais : précédée de peu par Le serment d'un Arabe de Michel Sursock, présentée au théâtre de l'Ambigu en 1910, Antar de Chucri Ghanem, jouée au théâtre de l'Odéon la même année, soulève l'enthousiasme des foules, emballées par une œuvre insolite d'inspiration orientale.
Rien d'étonnant à ce que Paris fût un tremplin, en ce début de siècle, pour les auteurs dramatiques venus du Proche-Orient ; il n'existait alors dans le monde arabe aucun équivalent au théâtre joué ni de savoir-faire scénique. Georges Abyad est le premier, en 1912, à fonder une troupe en . . .
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