En souvenir de Robert Yergeau
Après un trop long silence de six ans, Daniel Poliquin nous donne un nouvel ouvrage de fiction, dont le titre — une véritable trouvaille — convient parfaitement à l’écrivain mécréant qu’il est : L’historien de rien1. Et c’est admirable.
Cet historien, c’est bien sûr celui des existences sans grand éclat, des tranches de vie parfois douloureuses, toujours ordinaires au sens où elles sont courantes, mais jamais médiocres ni spectaculaires. Ici se démarquent l’ingéniosité de la composition narrative et la qualité de l’écriture : un art du portrait enrichi par une épaisseur existentielle ; un souci de contextualisation historique ou sociologique de l’événement, ce qui apporte une profondeur de champ à l’histoire, un peu comme le décor duquel se détache le héros sur une scène de théâtre ; le regard amusé et . . .
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