Aujourd'hui presque oublié, Robert Rumilly retrouve sa stature dans la biographie éponyme menée avec méthode et culture par Jean-François Nadeau1.
Le personnage demeure peu séduisant, mais il abandonne la silhouette tremblée qu'on a tracée de lui. Fécond, envahissant, rusé, Rumilly aura perpétué en sol québécois les valeurs de la France royaliste. Il les aura défendues jusqu'à sa mort en 1983.
Empire et monarchie
Né en Martinique en 1897, transplanté à Paris en 1900, Rumilly est d'une ascendance qui aime l'ordre et l'uniforme. Après l'École supérieure de guerre, il se rend au Tonkin « servir l'état-major du général de division de l'armée coloniale ». Il revient en France à temps pour les tranchées de 1914. Il y démontre courage et qualités de chef, ce qui lui ouvre Saint-Cyr. Ses convictions sont tôt bétonnées . . .
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