Génocides et camps de concentration forment une réalité proprement indicible parce qu'elle atteint et dépasse nos capacités de résistance comme celles de l'expression. Pour tenter d'en parler, les mêmes mots usés sont repris sans cesse car on sait bien, cette répétition le montre, qu'ils sont inadéquats et impuissants. Et cependant, depuis plus d'un demi-siècle, cette réalité a fait surgir une littérature abondante qui ne cesse de s'accroître : récits de ceux qui ont vécu l'horreur, simples témoignages ou œuvres littéraires, fictions, analyses, études, réflexions.
Le collectif Les récits de survivance, Modalités génériques et structures d'adaptation au réel1, publié sous la direction de Christiane Kègle*, s'interroge sur ce paradoxe, tout en s'y . . .
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