L'année 2007 marquera le centenaire de la mort du romancier français Joris-Karl Huysmans (1848-1907). Si chaque génération ne manque pas de redécouvrir Stendhal, Flaubert et Zola, Huysmans semble plutôt réservé à une élite de connaisseurs. Toujours absent de la Bibliothèque de la Pléiade, il possède pourtant une lignée d'admirateurs au jugement éclairé : Oscar Wilde, Paul Valéry et Julien Gracq ont d'une seule voix reconnu le don d'invention et de trouvaille propre au romancier parisien. Alliant comme peu d'écrivains ont su le faire l'art du portrait et l'étude de milieu, la mélancolie et la cocasserie, la vigueur du style et le vocabulaire étendu, l'œuvre de Huysmans a, tant dans son inspiration naturaliste que dans sa veine symboliste, fortement marqué le roman moderne, annonçant en cela Marcel Proust, Louis-Ferdinand Céline et Georges Perec, parmi d'autres orfèvres du langage.
Une main
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