Il semble difficile de cerner la pensée de Vassili Grossman et de rendre pleine justice à l'homme et à l'œuvre. Quarante ans après sa mort, survenue en 1964, on se demande s'il fut surtout correspondant de guerre ou plutôt romancier ou plutôt essayiste. Ou encore si cet Ukrainien de naissance fut plus spontanément russe, soviétique, juif ou citoyen du monde.
C'est tout juste si l'on parvient à ranger en ordre chronologique les textes qui ont circulé selon les caprices du hasard ou au gré des soubresauts politiques. L'essentiel, heureusement, se situe ailleurs : Vassili Grossman mérite une place parmi les grands que sont, par exemple, Alexandre Soljénitsyne et Boris Pasternak.
Étonnante discrétion
Le titre dont la collection « Bouquins » coiffe l'ouvrage consacré à Vassili Grossman ne dissipe pas les équivoques. Œuvres1, dit laconiquement la page couverture. Venant d'une collection g . . .
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