Irène Némirovsky est morte dans un camp de concentration en 1942. Elle n'avait pas quarante ans. Contrairement à des milliers d'autres dont la vie a été tout aussi absurdement fauchée, elle échappe à l'anonymat car elle a laissé des récits qui parlent encore en son nom. Ils font entendre un cri de révolte contre la bêtise, l'égocentrisme et l'injustice. Suite française lui a valu le prix Renaudot 2004 à titre posthume. L'événement a suscité la réédition d'une bonne partie de son œuvre1.
Irène Némirovsky est née en Russie, dans un milieu aisé, en 1903. Il semble que ses relations avec sa mère aient été plutôt houleuses, c'est du moins ce que laisse croire le climat de ses romans, où les relations mère-fille se vivent sur fond de rivalité et d'incompréhension (les m . . .
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