Sa sensibilité exacerbée et les finesses de son écriture lui ont souvent valu de passer pour une poétesse inapprochable. Son destin compte parmi les plus tristes de l'histoire universelle de la littérature.
Marina Tsvetaeva (1892-1941), figure majeure de la poésie russe du XXe siècle, s'est donnée tout entière à ses deux grandes raisons d'être, la littérature et la maternité, au gré des circonstances tragiques qui ont assombri sa vie : famine, misère, isolement, mort d'une fille, déportation de ses proches, mésestime de ses pairs. Lentement écrasée par la machine communiste, elle a mis fin à ses jours dans une petite ville retirée du Tatarstan, des années avant de trouver son lectorat.
Une jeunesse à Moscou et ailleurs
Marina Tsvetaeva est née à Moscou le 26 septembre 1892. Son père, Ivan Tsvetaev, est historien d'art et professeur d'université à Moscou. Il . . .
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